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Le troène commun

Le troène commun

Saviez-vous que le troène commun peut être un allié des apiculteurs ?

 

Le troène commun ou troène d’Europe est un arbrisseau de 3 à 4 mètres de haut. On le rencontre naturellement en forêt de Sénart que ce soit en lisière des routes forestières, en bordure de chemin, ou bien dans les sous-bois clairsemés, voire également au sein des fruticées. Ce sont des formations végétales constituées principalement d’arbustes et d’arbrisseaux, que l’on peut rencontrer au nord-est de la forêt dans les Uzelles de Draveil, par exemple. Le troène entre dans la catégorie des arbrisseaux car il n’est pas bien grand et, surtout, parce que son tronc est naturellement ramifié à sa base. C’est-à-dire qu’il est constitué de plusieurs petits troncs.

 

C’est une plante rustique qui résiste très bien aux maladies, aux parasites et à la pollution. Si on ajoute à ces qualités le fait qu’il ait une croissance lente avec un beau feuillage légèrement luisant, cela explique qu’il ait eu une belle carrière de plante ornementale dans les jardins pour la constitution de haies taillées. D’autant plus qu’en hiver son feuillage est persistant voire semi-persistant. Le troène supporte très bien une taille annuelle et densifie son feuillage avec celle-ci. Malheureusement, pour des raisons commerciales le thuya et les faux cyprès sont des conifères qui l’ont souvent détrôné dans les clôtures. Ces derniers n’ont aucun intérêt écologique en milieu urbain ni pour la faune ni pour le sol. Alors que notre troène commun est une plante mellifère dont raffolent les insectes butineurs comme les abeilles et les syrphes, ces mouches à l’abdomen rayé de brun et de jaune que l’on prend souvent pour des guêpes. Notez que les larves de syrphes sont des dévoreuses de pucerons et que les guêpes sont nos amis au jardin et dans la nature, malgré la mauvaise réputation qu’elles ont par méconnaissance.

 

La floraison de notre ami se déroule de mai à juin. Ses petites fleurs blanches de forme régulière à 4 pétales sont très parfumées. Elles sont regroupées en grappes pyramidales innombrables qui parsèment le houppier donnant une impression de neige. Vous ne pourrez observer cette floraison très abondante que si vous ne taillez pas votre troène ou si peu. A l’automne, les petites baies globuleuses vireront au noir et persisteront ensuite une partie de l’hiver, si les oiseaux en laissent. Car, faute de mieux, ils s’en contenteront et s’accommoderont de leur suc très amère. Certains oiseaux comme la fauvette à tête noire et le merle noir seront peut-être sauvés par ces fruits peu alléchant mais déterminants au cœur d’un épisode de froid rigoureux. Notez également que ces baies sont toxiques pour les humains.

 

Le nom scientifique du troène, Ligustrum vulgare, rappelle une qualité de ses jeunes rameaux. En latin Ligare signifie lier. En effet, la souplesse des rameaux était utilisée pour confectionner des liens rudimentaires dans les travaux du jardin potager ou des champs. Les feuilles lancéolées, en forme de fer de lance, et au petit pétiole arborent un joli vert moyen luisant. Elles sont longues de 2 à 6cm et à bord lisse. Sur les rameaux, elles sont disposées de manière opposée, face à face, dessinant agréablement la frondaison. Le troène commun apprécie les expositions ensoleillées ou la mi-ombre comme on dit. Alors, si vous cherchez des idées de plantes ligneuses à planter dans votre haie cet automne, en voici une qui ne devrait pas vous décevoir : le troène commun.

 

Le petit plus :

Le troène fait partie de la famille des Oléacées, tout comme le jasmin, le frêne, le forsythia, le lilas commun et, vous vous en serez peut-être douté, l’olivier.