Ville de Boussy-Saint-Antoine
Situé entre Quincy-Sous-Sénart, en amont, et Épinay-sous-Sénart, en aval, Boussy-Saint-Antoine est au centre du Val d’Yerres, sur la rivière l’Yerres (affluent de la Seine).
• Arrondissement : Evry
• Canton : Epinay sous Sénart
• Superficie : 270 hectares
• Population : 6 729 habitants (recensement 2009)
• Habitants : Les Buxaciens
Origine du nom
Lieu planté de « godeux » (arbrisseaux épineux), assise essartée gagnée par les hommes sur la forêt tutélaire (Sénart), est désigné dans les textes anciens (XIIIe s) comme Bucciacus ou Butiaco, Bussiacum ou Buciacum / des noms de forme latine décadente nés de « Buxus », mais aussi «Buisson» que l’idiome local faisait prononcer Bouss-î, : d’où «Bussy», «Bucy», «Boucy», et enfin «Boussy»; Boussy-Saint-Pierre au XIVe s, Boussy Saint-Antoine au XVe siècle.
Le blason
Créé en 1960. Inspiré des armoiries de deux communautés religieuses, propriétaires terriens : les armoiries de l’Abbaye de Chaume, en Brie, seigneur de Boussy jusqu’en 1426, pour ses soutiens (2 clés de St-Pierre et 2 fleurs de Lys) et de celles de l’abbaye de St-Antoine de Viennois, seigneur de Boussy de 1426 à 1778, pour l’Aigle éployé (non bicéphale) et le Tau de Saint-Antoine brochant au cœur de l’écu.
Historique
Un Menhir de grès (h. 1,85 m), M.H. 1911, dressé (pierre-fitte) en rive droite de l’Yerres au sud du Vieux-village atteste, semble-t-il, de la présence de l’homme au néolithique.
Bien-fonds ecclésiastique, Boussy est née du démembrement du domaine royal de Brunoy après que le dernier roi mérovingien, Childéric III, ait été détrôné en 750. Son histoire se dégage peu à peu des brumes du passé par la connaissance des dépendances que quatre grandes communautés ont possédé successivement à cet endroit de la vallée.
Dans la première moitié du XIVe s, celle de Sainte-Geneviève de Paris, par sa maison d’Epinay (près de Sénart), tirait des revenus de cette terre noble; puis ce fut celle de Saint-Pierre, à chaumes (en Brie) qui, pendant un siècle, en fut le seigneur. Celle des Antonins, de la puissante Abbaye hospitalière de Saint-Antoine en Viennois (Isère), prit la suite, trois siècles et demi durant, au profit de sa préceptorie parisienne. Enfin, en 1778, la terre de Boussy passait dans les possessions de celle de l’ordre hospitalier de Malte qui en sera dépossédée douze années plus tard par la révolution.
Au XIXe s, la rusticité champêtre, la valeur du terroir, la campagne giboyeuse, la beauté du site et le chemin de fer (1849/1850, gare de Brunoy à 3 km) attirait de grands bourgeois parisiens qui y gardèrent longtemps des habitudes de week-end dans de belles propriétés.
En 1960, les bulldozers, qui chambardèrent son paysage pour créer les infrastructures d’une « ville à la campagne », effacèrent quinze siècles de ruralité. Au vieux village, près de l’église et de la mairie, l’ancienne ferme briarde (centre agricole de 117 ha. en 1958) est devenue le Centre socioculturel de la commune, en 1996.