Pour commencer, comme son nom complet l’indique : ortie dioïque, cette plante est composée de pieds femelles et de pieds mâles bien distincts.
Chacun portant des fleurs unisexuées femelles ou mâles. Ces dernières s’épanouissent de juin à octobre. De couleur verdâtre, elles sont très petites et regroupées en grappes ramifiées. Par ailleurs, l’ortie a de très nombreuses vertus médicinales.
Elle est utilisée par exemple pour ses propriétés dermatologiques et fortifiantes. La décoction de ses racines est préconisée contre les douleurs articulaires et contre la toux. Avez-vous déjà goûté la soupe de jeunes pousses d’ortie ?
Ce n’est pas tout. Au jardin, les connaisseurs utilisent les orties macérées pour favoriser la croissance des feuilles et des racines de leurs plantations. Ce purin d’ortie stimule aussi les défenses naturelles des plantes et comble leurs carences minérales. Ainsi dynamisées, les plantes sont mieux armées contre certaines maladies ou des insectes ravageurs.
Pour terminer, alors qu’il y a tant de choses encore à dévoiler sur cette plante extraordinaire, vous regarderez différemment les parterres d’orties dès lors que vous saurez que plusieurs papillons, parmi les plus grands et les plus beaux de notre région, doivent la vie à cette plante. En effet, les chenilles des papillons suivants se nourrissent principalement voire exclusivement de feuilles d’ortie : Vulcain, Paon du jour, Petite tortue, Robert-le-diable (qui doit son nom au profil de sorcier que dessine le bord découpé de ses ailes postérieures repliées).
(Le petit plus : s’il y a beaucoup d’ortie au bord d’un chemin ou d’un pré c’est le plus souvent à cause de… nous les humains, de nos activités voire de nos décombres. En effet, les orties poussent sur les sols riches en azote et en matière organique (déchets, déjections). Mais, une fois installées, elles vont puiser progressivement l’azote et, ainsi, rééquilibrer le sol.)
